Suite à ses deux premiers voyages en Iran, Olivier Villanove de l’Agence de Géographie affective écrit un spectacle à partir de ses carnets de voyages.
Le retour des rois d’Iran
le jour où j’ai fêté mes 40 ans à Téhéran.
Nous travaillons ensemble à ce projet dont une forme de cette création a été présenté en janvier 2015 au festival ‘Les petites formes se font une scène‘ à Champigny sur Marne.
Ce projet est soutenu par la compagnie ‘Le temps de Vivre’ et la première est prévu en octobre 2015.
Voici un extrait de la création sonore, sans la narration d’Olivier.
Préambule au projet par Olivier Villanove
Le retour des rois d’Iran le jour où j’ai fêté mes 40 ans à Téhéran.
E n 2012 et 2014, je pars en Iran à la découverte d’une culture qui me fascine, d’un régime qui me fait peur, d’une civilisation qui m’attire.
J’espère rencontrer des artistes engagés, qui ont des choses à me dire, à me raconter sur leur façon de voir le monde.
J’ai besoin de me confronter à une autre réalité pour savoir qu’est ce qui résonne en moi, moi qui suit conteur d’histoires. Comment on s’y prend dans un pays qui interdit, qui empêche, qui sanctionne, qui inculque la peur et la paranoïa ? Comment est ce qu’ils font pour garder le cap, ne pas mourir, rester créatif, inventif, heureux ?
Je pars en Iran et je sais que je fêterai mes 40 ans à Téhéran.
À travers cette création nous cherchons une parole qui résonne avec notre monde, une écriture entre récits et chroniques, créations sonores et vidéo pour vous plonger dans un Iran, celui que j’ai découvert.
Ali n°1 de Marseille me souhaite bon voyage et m’offre le livre des rois de Ferdowsi. Il l’a écrit au moment de l’invasion Arabe. L’importance de Ferdowsi pour les Iraniens est telle que si ce livre n’avait pas existé, la nationalité iranienne et la langue persane auraient certainement disparu.
Je l’ai mis dans mon sac et je suis parti. A mon retour, on m’a proposé de faire un spectacle à partir de mon journal de bord. Raconter mon voyage, mon histoire. C’est à ce moment là que j’ai lu Le livre des rois. C’était alors comme une évidence. Pour raconter ma petite histoire, j’avais une grande histoire. L’épopée nationale iranienne.
Pour connaître l’Iran d’aujourd’hui, il faut raconter la Perse d’hier.
Au delà du pays diabolisé et des représentations étroites que nous en avons, je me rends compte qu’en parlant de l’Iran, c’est d’un point de vue sur le monde dont il est question. Bien sûr on parle de religion, du voile, du nucléaire, du pétrole et de tous les enjeux géopolitiques qui secouent aujourd’hui notre planète, mais c’est aussi d’une grande culture dont il est question.